Nitrophine, une amie qui ne veut pas que votre bien. (BG)

Dans l'arrière salle du temple Sadida, après l'agitation de ces dernières heures, le silence s'était fait. Dix paires d'yeux regardaient émerveillés la petite chose rose qui s'agitait dans les bras de sa mère.


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Pélagie avait ressenti les premiers signes de l'imminence de l'accouchement alors qu'elle combattait avec force son Dopeul. Elle eut juste le temps de le battre par une ronce agressive avant de tomber à genoux, se tenant le ventre. "Vite... quelqu'un..." murmura t'elle.
Nombre d'aventuriers étaient venus combattre le réputé Dopeul Sadida en en ce jour du 5 novamaire 620, et, par chance, un jeune Eniripsa était présent. Parmis la foule affolée, Pélagie le vit et par des yeux suppliant le conjura de l'aider.
La Sadidette, fille-mère sans compagnon et si déterminée à garder son enfant était maintenant perdue et terrorisée par ce qui l'attendait.
-"S'il vous plait.. insista t'elle, le voyant hesiter. Il s'avança et lui prit la main :
- Je ne peux pas vous aider mademoiselle, je ne suis qu'un néophyte même mes soins ne pourront pas vous soulager...
- Essayer... s'il vous plait... je ne peux bouger... regardez autour... de vous.... vous seul pouvez m'aider..."
L'Eniripsa releva la tête et jeta un coup d'oeil circulaire dans la salle voutée de chêne massif. Il ne rencontra que les regards fébriles des Osas ... stupides des Iop ou encore cruels des Sram puis celui implorant de la Sadidette. La volonté lui fit crisper les machoires.
- "Trés bien, allons y ! Toi le Sadida là-bas, donne moi ta Brouteuse et toi, là... oui toi, le Sram... au lieu de ricaner va me chercher de l'eau !"
Quelques minutes plus tard, Pélagie était plus confortablement installée sur l'épaisse cape. Là, au milieu de la salle d'entrainement, entourée de parfaits inconnus elle lâcha son premier cri de douleur. Une douleur vieille comme le monde...


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Déçu d'avoir quitté un monde chaud et douillet, le nouveau né se débattait et pleurait dans la cape qui lui servait de couverture pendant que sa mère pleurait de bonheur. "Merci Sadida, il est en vie, Merci Sadida ! Qu'il est beau.. qu'il est beau mon ange."
L'Eniripsa, dégoulinant de sueur recommençait seulement à respirer normalement :
-" C'est une fille mademoiselle, vous avez une magnifique petite fille...
- Une fille... magnifique, je suis comblée. Pélagie se remit à pleurer
- Ouais ba... elle est pas bien grosse vot' gosse m'zelle ! ajouta un Xélor
- Ne dites pas n'importe quoi ! Elle n'est ni trop grosse, ni trop fine cette petite, elle est superbe !" [i]lui rétorqua l'Eni.
Et puis, toute l'assemblée entra dans le débat, s'esclaffant et s'interpelant.
Pélagie malgrès sa fatigue se mit à rire de ces chamailleries "Et bien je vous présente ma petite beauté... Nitrophine !"
Cette annonce arrêta net les discussions et tout les regards convergèrent vers la Sadida.
- "Vous n'êtes pas sérieuse ?
- C'est une blague ?,
- Moi j'aime bien !
- Mais toi on t'as pas sonnée !
- Oh toi ca va hein le grand dadet !
La jeune mère ria de plus belle
- "Si si, je vous assure, je me rappelerais de l'anecdote à chaque fois que je prononcerais son nom ... ma toute petite.
- En tout cas m'dame c'qu'on peut en dire c'est qu'elle est bien belle vot' fille, pour sûr ... ca serait une beauté qui en fera, tourner des têtes" !

Chapitre 1 : La Belle, la bête et la cuisse de bouftou

"Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniiiiiversaire Nitrophine... joyeux anniversaire !" Chantonnait Pélagie en apportant, devant la petite fille, un gâteau à trois bougies. "Souffle ma belle chérie ! Souffle !"
Nitrophine prit une expression d'extrême concentration qui se traduisait chez elle par un froncement de ses sourcils bruns accompagné d'une bouche en cul-de-poule. Après avoir analysé cette situation on ne peut plus délicate semble t'il, elle inspira à s'en exploser les poumons et souffla sur la flamme sous les applaudissements de la foule en délire.

Ce jour là étaient présents ses Enutrof de grands-parents, Paypay et Maymay Lou, qui l'avaient couverte de cadeaux tous plus précieux les uns que les autres et Marimal, l'Eniripsa accoucheur d'un jour. Ainsi pour le remercier, Pélagie l'avait choisi comme parrain de l'enfant. Il se montrait à la hauteur de la tâche et était même plus que protecteur à l'égard de Nitrophine.
Un meulou n'aurait pas mieux défendu sa progéniture ! Marimal gardait toujours un oeil sur sa protégée, prêt à lui soigner ses écorchures ou à lui éviter de faire des bétises. Il était arrivé en début d'après midi avec une belle petite poupée de tissu sous le bras. Depuis, Nitrophine conservait jalousement ce présent désormais baptisée "Germaine" dans la poche de sa tunique.

Le jour était donc à la fête. Le petit bout grandissait à une allure folle et était d'une extrême précosité. Elle parlais plus que parfaitement et attrapait un sacré tempérament. "C'est ca que je veux !" était son expression favorite au grand désespoir de Pélagie qui lui cédait pourtant tout ses caprices.
Néanmoins une certaine tension semblait habiter les adultes depuis quelques temps. Nitrophine sentait les non-dits qui l'entouraient, les regards en coin de ses grands-parents et la lueur inquiéte dans les yeux de sa mère mais elle gardait le silence.
Pélagie, Paypay et Maymay Lou s'étaient expatriés dans la cuisine, laissant l'enfant avec Marimal. Une vive discussion semblait les animer. Nitrophine n'entendait que les chuchotements de sa mère mais ses grands-parents étaient durs de la feuille, aussi ils parlaient fort pour s'entendre mutuellement. Ainsi, elle tendit l'oreille pour percevoir leur discours :
"- Pélagie, ne le nie pas ... ce n'est pas normal que cette petite n'ai pas de Dieu ... es tu sure qu'elle ne fais pas de rêve ? Aucun animal n'est venu la voir ? demandait son grand-père.
- ...
- Elle devrait déjà avoir choisie ou été choisie par un Dieu nom d'un Tofu ! Elle n'a donc aucune aspiration ? renchérit-il.
Maymay Lou rigola
- Si ! Elle !
- Maymay ! Tu n'es pas drôle, je m'inquéte ! Peut être que si Marimal ne la couvant pas autant... Enfin... attendons... j'irais au temple prier Enutrof de nous aider.
-....
- Oui tu as raison ma fille, retournons y."

Nitrophine ne comprenait pas. Elle était bien au courant de l'existence de douze Dieux dans le monde Mylaisien et de leur histoire mais ne pouvait concevoir cette histoire de choix. Sa mère avait depuis quelques temps commencé à lui poser d'étranges questions. Notamment sur les rêves qu'elle pouvait faire. Quelqu'un était il venu la voir en songe ? Avait elle rêvé d'un élément particulier ou récurrent ? Non était l'invariable réponse.
L'enfant passait son temps à jouer, à cueillir des Orchidées et à courir derrière les pauvres bouftons. Aucun petit Tofu n'avait fait son appartition à ses cotés ni aucun Corbac. Où était le mal ? Les adultes semblaient pourtant penser le contraire mais Nitrophine s'en fichait. En tout cas elle ne s'inquiétait pas. Depuis qu'elle fut en âge de comprendre le sens du "Moi" et du "Je suis" elle se savait destinée à de grandes choses et était confiante.

Le gateau fut servit lorsque les adultes revinrent dans la pièce. On ne prit pas la peine de débarrasser les restes du repas. "Je le ferais après" intima Pélagie, d'un geste lasse. Elle n'eut le temps que de finir sa phrase avant qu'un Tofu s'introduise par la fenêtre ouverte, saute sur la table et vole une cuisse de bouftou qui restait dans un plat.
Maymay Lou poussa un cri de surprise en posant la main sur son coeur "Ah mon Pièce Mécoeure ! " ce qui a fait voler Marimal à son secours. Paypay attrapa sa pelle posée dans le fond de la pièce et s'élanca à la poursuite du vandale courant tout autour de la table, tandis que Pélagie essayait de mettre à l'abri les restes du repas.
Face à cette scène la petite fille se tordait de rire, peu perturbée par le malaise de sa grand mère. Soudain, elle prit son expression déterminée qu'on lui connaissait si bien. Elle plonga la main dans la poche de sa tunique et prit sa poupée en interpelant Paypay Lou "Paypay ! arrête de bouger !". Celui-ci, étonné, cessa de réveiller son arthrose en s'immobilisant.
Nitrophine après un instant de réflexion, cria "Vas y Germaine !" et, avec une force colossale pour une si jeune enfant, envoya sa poupée sur le Tofu qui allait gagner la fenêtre de la liberté. Celui-ci tomba... foudroyé.

Paypay fit les yeux ronds et après un instant de silence, cru bon de déclarer : "Et bien ma Maymay Lou... Notre petite fille sera comme sa mère... une Sadida !"
Nitrophine avait trouvé sa voie (Ou etais ce celle ci qui s'était imposée à elle ?) au coté du Dieu Sadida.

Elle raconte maintenant facilement cette petite anecdote, lorsqu'elle doit expliquer pourquoi sa sacrifiée s'appelle Germaine...

Chapitre 2 : Le carnet de la discorde

"Mais tu vas t'emboiter saleté de ... *Chtoung* Aïïïïeeee"
Le pouce de Nitrophine doubla instentanément de volume après sa rencontre avec le marteau du forgeur de Dague. Cela faisait deux mois que la jeune fille s'essayait à la forge de cette arme qui la facinait.
En effet, courte, nerveuse, maniable, elle symbolisait la sournoiserie et l'habilité en même temps.
Nitrophine ce la représentait au poing d'un séduisant roublard, d'un bandit de grand chemin. Bref quelqu'un de dangereux, irrésistiblement dangereux... un mauvais garçon quoi !

Les résultats n'étaient malheuresement pas trés concluant. La sadidette n'était pas des plus habiles pour les tâches manuelles. Aussi après quatre ongles cassés, un orteil écrasé par le marteau et maintenant le pouce d'un Kanigrou, elle se demandait maintenant si elle n'allait pas tout simplement jeté le Mob l'éponge... Mais non ! elle résiterait ! Dans la forge, elle pouvait fantasmer sur le vaste monde Mylaisien qui lui était encore inconnu.

"Que la modeste ville de Boufkitue pouvait être ennuyeuse..." A 17 ans Nitrophine s'embêtait ferme parmis le millier de bouseux qui la peuplait. Des paysans, au mieux des artisants constituaient la majeure partie de la population. Issue d'une famille modeste, c'est donc tout naturellement que la jeune fille commenca sa formation à la forge.
En parallèle, grâce à la bénédiction de Sadida, elle était devenue maître Alchimiste mais cela ne lui servait guère ici... rares étaient ceux qui avaient besoin de ses services. Un vieil Enutrof venait, au mieux, lui demander une potions contre l'arthrose.
De plus, Nitrophine avait vite fait le tour des mâles Boufkituriens. Sa beauté fesait des ravages, comme l'avait prédit son Eniripsa de parrain, aussi elle avait eu nombre de prétendants, sincères ou non, à ses pieds. Par ennuis, la jeune fille avait détaillé dans un petit carnet relié de cuir l'ensemble des rencontres amoureuses qu'elle avait faite, des rendez-vous galants aux nuits sous les étoiles. Elle doit avouer qu'il est maintenant conséquent... malgrès cela Nitrophine n'avait toujours pas trouver son âme soeur, qui était pour elle l'homme qui la bichonnerait, la couvrirait de cadeaux et l'épaulerais.
Elle se prenait donc à rêver d'un homme imaginaire, utilisant les dagues qu'elle aurait fabriqué et l'emmenant découvrir le monde sur le dos de sa dragodinde. .. un monde où les gens reconnaitraient sa valeur, son intelligence et sa beauté... le monde où elle serait la reine.

"NITRO ! secoue ton appétissante carcasse ! je ferme la forge." Joignant le geste à la parole Cétin PovCon, le maitre, tapota les fesses de Nitrophine, la faisant sortir de ses pensées.
- "C'est bon, c'est bon... arrête de me peloter vieux rabougri sinon je te jure de t'en coller une !
- J'aime les filles de caractère. s'exclaffa t'il, montrant ses dents d'une couleur douteuse
- T'as toujours aimé ce que tu ne pouvais avoir ..."

Suite à cette bravade, la sadidette s'en alla sans demander son reste, de peur de représailles. Elle courut à travers champs jusqu'à la simple maison qui l'avait vu grandir bien que le chemin par la route fut plus rapide. Tout simplement car elle adorait sentir les épis de blé battre ses jambres fines !

-"MAMANNNNNNNN ! C'est moooooooooooiiiii ! cria t'elle en claquant la porte.
- Nitro ?! Tu peux me rejoindre dans ta chambre s'il te plait ?
Le ton qu'employait Pélagie ne disait rien qui vaille à la jeune fille. Elle n'en savait pas la raison mais elel aurait pu parier qu'un mauvais quart d'heure se préparait pour elle.
- J'arrive môman...
Elle trouva sa mère assise sur son lit, tenant ouvert devant elle le carnet de cuir dédié à ses conquêtes...
- Tu peux me dire ce que cela signifie ? Pélagie mesurait le ton de sa voix... encore plus mauvais signe.
- Et bien je n'ai pas besoin de te l'expliquer si ? Tu l'as déjà deviné !
- Ma fille... tu ne peux savoir combien tu me déçois... c'est une honte, TU es une honte pour moi !
Ca y est, la guerre était ouverte avec la perte de contenance de la génitrice. Nitrophine sauta sur l'occasion.
- Mais je meurs dans ce trou m'man ! j'étouffe, je me noie ! Je n'aurais jamais pensé à tenir ce carnet s'il y avait quelque chose à faire à "Bouf-ki-me-tue". Bosser, bosser, bosser... rencontrer un gentil "gars" de ferme ennyeux comme la pluie, me marier avec, fonder une famille avec morveux, Chachat et tout le tralala trés peu pour moi !
- Forcement Nitrophine.. tu n'as toujours pensé qu'à toi ! Petite égocentrique, fénéante.... opportuniste et devrais-je rajouter fille légère ? Te rends tu compte du nombre de garçons que tu as fréquenté ? Je vais t'apprendre la vie ma fille. Tu veux découvrir le "vaste monde" ? Et bien, va-t'en ! tout de suite ! Va faire ta reine où tu veux mais plus chez moi" Sa voix tremblait de colère

Face à ces attaques véhémentes, Nitrophine eut un mouvement de recul. Sa mère et elle se disputaient fréquemment mais jamais celle ci n'avait rabaissé sa fille, n'avait montrait un quelquonque méprisement. Hors ici, Nitrophine découvrait ce que sa mère pensait d'elle, ce qu'elle conservait depuis bien trop longtemps semblait-il.
Ainsi la jeune fille ne sut que rétorquer et, avec des gestes mécaniques ,alla de malles en malles rassembler des vêtements. Pélagie ne bougait pas. Elle restait juste assise, là, sur le lit, tenant toujours le carnet dans ses mains et regardant sa fille se préparer à partir.

La tâche faite, Nitrophine partit sans même se retourner. Extrêmement blessée, anxieuse, mais en même temps excitée par la réalisation de son rêve, elle préféra faire semblant de ne pas voir que sa mère pleurait en silence.

-" Vends Gélano 1Pa/1Pm, 1 000 000 de kamas !
- Vieil Enu cherche femme non flétrie
- Qui veut faire un donjon Craqueleur ?
-..."

Nitrophine arriva au zaap central d'Amakna un matin pluvieux. Malgrès le mauvais temps une foule impressionnante grouillée tout autour de la porte spacio-temporelle. La Sadida était un peu perturbée par tout ce remue-ménage.
Un Iop à coté d'elle hurlait en boucle sa demande de rassemblement pour partir faire un donjon. Un autre, de la classe Sram passait d'aventurier en aventurier et leur faisait discrétement les poches. Instinctivement la jeune femme ressera contre elle sa besace et continua sa découverte de ce nouveau monde. Amakna... LA ville.

Qu'il était loin le village de Boufkitue. A peine arrivée depuis quelques minutes que Nitrophine se sentait déjà dépaysée. Les couleurs, les odeurs et des habits tous plus extravagants les uns que les autres lui faisait ouvrir de grands yeux émerveillés à chaque pas qu'elle faisait. "Ca y est, j'y suis, j'accomplis mon rêve ! Bientôt je serais beaucoup plus forte, beaucoup plus riche... et connue"

Soudain, une violente poussée dans le dos l'a fit tomber face contre terre. Un mètre à droite et elle aurait eu droit à un, ô combien nourrissant, masque à la bouse de bouftou.
Dans une colère noire elle se releva rapidement pour voir le bouseux ayant osé ne serait ce que de la toucher. C'était une petite Eni affolée qui s'enfuyait à toute jambe prendre le zaap.
"Mais t'es complétement tarée ma pauvre ! Ca va pas ? Tu vas voir je vais t'arracher tes ailes moi !" Ah peine Nitrophine eut elle commencé à se défouler sur l'Eni qu'un deuxième choc lui fit remordre la poussière. "Ahhhhhhh CA SUFFIT ! C'est quoi ce foutoir ?" Encore à terre elle vit que le deuxième assaillant était un grand Iop qui coursait l'Eni.
Ce rustre ne regarda même pas Nitrophine et se précipita vers sa cible avant qu'elle ne s'envole en lui hurlant "Bouge pas toi ! J'te traque, reviens lache de Bontarienne !". Tout deux disparurent au travers du Zaap.
"Mais VRAIMENT, c'est quoi ce foutoir ?!" La Sadidette regarda autour d'elle mais personne n'avait réagit à la scène. Seul, un vieil Enu semblait avoir remarqué cette course poursuite et se contentait de rire, montrant sa bouche édenté.

Un coup d'oeil à droite... un coup d'oeil à gauche... personne... la voie est libre... Nitrophine se remit difficilement en station debout en se massant son dos endolori.
"- Nouvelle venue hein ma p'tite dame ? Héhé.. vous vous y ferais vite !
Surprise, la jeune femme se retourna vers le vieil Enu rieur
- Mais personne ne bouge alors que la petite se fait agresser ?
- Ahhh pourquoi ferait-on celà ? Les villes de Brakmar et Bonta se livrent une gueguerre depuis des lustres. L'Eni à choisit son camp, elle doit en accepter les conséquences... les agressions et les traques.
- Beau programme ... très peu pour moi ! répondit Nitrophine en souriant
- Vous vous êtes fait mal ?
- J'ai l'impression qu'un Kanigrou m'est passé dessus...
- Ma pauvre dame, je n'ai malheureusement pas de potion sur moi !
- Je suis Maitre Alchimiste, il me faut juste des ingrédients et un atelier. Pour le reste je saurais me débrouiller
- Et bien, prenez ici Le vieil homme pointa une direction du doigt
Ensuite vous arriverez devant une grotte, là vous prendrez à droite pendant environs 300 mètres puis tournez à gauche, ensuite à droite, à la statute tout droit puis à gauche dans le bosquet et enfin à nouveau à droite à l'atelier du boucher ! C'est pas compliqué
- ... Et avec le Zaap ?
- Ah ba... vous prenez la direction de la ville d'Astrub.
- Merci monsieur ! Que Sadida vous garde !
- Vous aussi m'zelle ! Préparez vous, vous aurez un choc arrivée là-bas !


L'Enu l'avait prévenu mais Nitrophine eut néanmoins l'impression d'être transporté dans une dimension parallèle. Les habitants d'Asturb semblaient venir d'un autre monde, chouineurs et parlant un langage incompréhensible pour le commun des mortels.
La Sadidette interpella le premier venu "Excusez moi, pourriez vous me dire où se trouve l'atelier des alchimistes ?
- t mé fé xp ?
- Pourriez vous répéter le sens de votre question ?
- Noob t mé fé xp ?
- Toujours pas compris...
Voyant le petit Osa s'énervé elle s'éclipsa en direction de la statue de Sadida en se demandant ce que "TG" voulait dire... surement quelque chose d'important puisque l'Osa ne cessait de le répétait.
Elle grimpa sur la masse de pierre à l'effigie de son protecteur pour essayer de prendre de l'altitude afin de voir l'atelier qu'elle cherchait. Bingo ! A une centaine de mètres se trouvait la maisonnée percée d'un arbre en son centre.
"On est jamais mieux servit que par soi même !"


L'atelier des alchimistes était désert comparé au tumulte au dehors. Seule une étrange vieille dame était présente. D'une classe non définie, elle portait un chapeau pontu et les plus beaux vêtements que Nitrophine avait jamais vu !
Bonjour ! Lanca la jeune femme.
L'O.v.n.i., l'Objet Vieillissant Non Identifié, regarda la Sadidette, interdite.
-"Mais vous parlez la langue des ancêtres !
- Ba.. comme tout le monde !
- Non non jeune disciple Sadida ! pas comme tout le monde ! La langue Essemesse est en passe de conquerir le monde, le notre se perd. C'est une calamité, une horreur, une infamie, une ignominie, une catastrophe ...
- J'ai compris...
- Ce que je veux vous dire c'est qu'il faut plus de gens comme vous pour empêcher l'extinction de notre beau langage et arrêter cette... chose qui gangraine notre univers !
- Des gens comme moi... vous voulez dire... Beaux, intelligents, forts, cultivés et accessoirement riches ?
- Ahum... si vous voulez oui. On va pas vous contrarier hein ! Je voulez juste dire des gens parlant le langage ancestral.
Mais la jeune fille n'écoutait déjà plus la réponse de l'O.v.n.i., elle venait d'avoir une idée. Ca y est !

Nitrophine savait ce qu'elle avait à faire...